Mariama KAMO

Artiste collagiste

Qui est Mariama ?

A la rencontre de Mariama Kamo. Cette franco-kényane s’est prise de passion pour les collages en faisant des travaux manuels avec ses enfants.  Voilà 8 années qu’en plus de son travail d’artiste dans la compagnie d’art de rue La Salamandre, elle est devenue artiste collagiste. En suivant cette discrète silhouette dans les rues bisontines, qui imaginerait un monde d’une telle richesse, d’une telle créativité ?

Mariama l’artiste

De ses mains fines émergent formes, couleurs, et textures choisies sur des papiers repérés, chinés… Elle découpe, assemble, cherche, forme et colle des bouches, des yeux, des têtes, des objets de tout ordre et créé des assemblages improbables pour l’oeil novice…. Des visages prennent alors corps au milieu d’un petit fouilli organisé et se voient couronnés d’une coiffe qui parachève l’oeuvre.

Mariama donne ainsi re-naissance à chaque visage en fonction du sentiment que lui procure son expression, sa physionomie.

Mariama l’artiste collagiste

Papiers de différentes époques, de différentes textures. Papiers oubliés, abandonnés ou destinés au tri. Les bouts de papier sont matière première, leur découpe est longue, méticuleuse. Un temps nécessaire pour imaginer, transformer en délicatesse, en énergie, en couleur, leur envisager une destination finale. Les mettre en espace, pour réaliser une scénographie inscrite dans un cadre. 

Coller c’est un mouvement . Faire danser ainsi des fragments d’images, un bout de papier en appelant un autre. Peinture, feutres, encre de chine, pigments naturels, craies grasses, viendront compléter cette lente maturation.

L’oeuvre de Mariama

Son oeuvre nourrie essentiellement de visages de femmes (parfois d’hommes) est influencée par la danse, le métissage, l’Afrique. C’est un melting-pot de tout, de notre vie, de notre société dévoreuse, de nos luttes, de nos envies, … chacune-chacun trouvera un visage à son image !

 » Le fait de travailler presque exclusivement des visages de femmes, renvoie à me poser la question de ma place en tant que femme dans ce monde.Un sentiment de réconciliation, de réhabilitation, un ancrage. »

Elle les observe, les contemple, les accompagne, tissant avec chacune une relation complice et immersive. Elle les imagine telles des déesses, fortes, guerrières, douces, fragiles, déterminées, bienveillantes, accueillantes, curieuses, vulnérables, complexes… Femmes parfois aux yeux clos ou au regard grand ouvert sur le monde. 

Le regard … reflet de l’Âme. Mariama Kamo est une « Chapelière de l’âme »

Les têtes chapeautées !

Exposition aux Greniers Janvier > octobre 2023

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