COURBET
Un peintre en son pays !
Ornans, Flagey, le pays !
Ornans, bourg rural franc-comtois est la ville natale du peintre Gustave Courbet. Il y vécut de 1819 jusqu’à ces 18 ans. Ses parents, agriculteurs aisés (mi paysans, mi bourgeois) étaient installés dans une maison au bord de la Loue (actuel musée Courbet). Autre lieu d’importance dans la vie du peintre et notamment lors de son enfance, la ferme familiale installée à Flagey qui appartenait à son grand-père paternel.
C’est au cœur de cette magnifique vallée de la Loue que le maitre puisera une grande partie de son inspiration. Proche des gens de la terre, il en a le bon sens, il connait leurs mœurs et leur mentalité. Sa vie sera ponctuée de nombreux retours au pays qui lui permettront de se ressourcer.
« Pour peindre un pays, il faut le connaitre. Moi je connais mon pays, je le peins. ces sous bois, c’est chez nous, cette rivière c’est la Loue, celle-ci c’est le Lison ; ces roches sont ceux d’Ornans et du Puits noir. Allez-y voir, donc, vous reconnaitrez tous mes tableaux » Gustave Courbet
Gustave, le peintre… Inventeur du réalisme !
La vocation artistique du jeune homme se dessine assez tôt. Après un court séjour au petit séminaire d’Ornans, il entre au collège royal de Besançon où il suivra notamment des cour de dessins. De moins en moins assidu aux études classique, il se plait à suivre les cours directement dans l’enceinte des beaux Arts. En 1939 il part à Paris pour suivre des études de droit, qui seront vite abandonnées au profit de la voie artistique. Si l’ascension sociale de sa famille le destinait plus à une carrière libérale, son père ne semble pas émettre d’obstacle au choix artistique auquel Courbet se destine.
Pendant ses premières années parisiennes, Courbet est un étudiant sérieux et attentif avec la soif d’apprendre. Afin d’étendre son propre répertoire et de parfaire son style et sa technique de création, cet élève libre se rend souvent au Musée du Louvre pour y copier les maitres. Le portrait à l’époque reste sa production la plus fournie (de ses proches et de nombreux autoportraits). Au fil des année et de la confrontation avec d’autres maitres (comme Rembrandt) il s’affirme et s’attache à la représentation du réel ainsi que mettre l’art au service de l’homme.Tout être et toute chose peuvent et doivent être représentés. Ce qui le distinguera très vite c’est ce choix d’opter pour les grands formats (normalement réservés à des scènes bibliques ou des représentations de héros). Les casseurs de pierres et Un enterrement à Ornans en sont ses premières représentations et choqueront la société des bien-pensants au salon de 1850.
Le soucis du réalisme se retrouve dans tous les sujets qu’il traite. « Paysages de la Franche-Comté » et plus tard « paysages de mer » à Montpellier (1854) Courbet devient le portraitiste fidèle de la nature. Son sens de l’observation de la campagne et de l’animal est tout à fait remarquable on le retrouve dans les nombreux tableaux de scènes de chasse et dans la « série paysages de neige » (1857-1867). Courbet peint les femmes, sensuelles voluptueuses, c’est sans doute entre 1864 et 170 qu’il peint les plus beaux nus, dont le célèbre L’orgine du monde – 1866.
En 1867 Courbet est au sommet de sa gloire, une exposition d’une centaine de ses œuvres dans un pavillon au pont de l’Alma le consacre.
Deux évènements majeurs vont faire bifurquer le destin de cet immense artiste : l’entrée en guerre de la Prusse en 1870 et insurrection de la Commune à Paris.
Courbet , le révolutionnaire ou le goût de la bravade !
Les premières influences viennent peut-être de son grand-père maternel qui le berce de belles idées républicaines. Les premières années sa vie parisienne furent également un terreau pour son esprit polémiste.
Dans les faits marquants, 1855 fit date. Pour la grande Exposition Universelle il se voit refuser 2 de ses oeuvres : L’Atelier et Enterrement à Ornans. Courbet furieux fait construire aux abords de l’exposition un baraquement qu’il appelle Pavillon du Réalisme, il y présentera quarante tableaux et un catalogue Le Manifeste du Réalisme. Il fût consacré maitre de ce mouvement et continuera son combat salon après salon.Personnalité imposante, opinions tranchées, peintures audacieuses, Courbet affirmera dans sa vie et son art son voeux d’une indépendance farouche et sans compromissions.
L’arrivée de la commune en 1871 sonne le temps des folles espérances et Courbet leader du mouvement y prend une large part. L’échec de la Commune mettra Le Peintre en grange difficulté, celui-ci accusé d’avoir participé à la démolition de la colonne Vendôme (monument napoléonien) fera un séjour très éprouvant en prison puis e, 1873 est condamné à l’exil en Suisse. Ces tristes évènements signeront sa fin puisque le peindre disparait en 1877.
« Il a traversé les grands courants, il a plongé dans l’océan des foules, il a entendu battre comme des coups de canon le coeur d’un peuple. » Jules Vallès dans son oraison à Gustave Courbet.
Découvrir
- le musée Courbet à Ornans, installé dans une maison au bord de la Loue où a vécu sa famille, lui est consacré. 1000 m2 d’exposition réunissent les oeuvres et témoignages de l’artiste et de ses disciples avec des tableaux, dessins, sculptures,…Le tout est agencé dans une succession de pièces et salles où sont évoqués les différentes phases de la vie de l’artiste, ses engagements artistiques ou politiques, ses influences,…
- La ferme Courbet dans le village à Flagey (en direction de Myon) : La visite de la ferme familiale qui accueille des expositions dans la maison familiale du peintre.
- Profiter de la programmation culturelle du Pays de Courbet
- Les sentiers et sites Courbet, Pays de Courbet, Vallée de la Loue
- Un arrêt au site du Gour de Conche, dans les bois de Myon, peint par Courbet permet de compléter la visite (tableau exposé au Musée des Beaux Arts et d’archéologie de Besançon) : http://www.mbaa.besancon.fr/
Les temps forts annuels : Expositions, ateliers et stages au Musée et à la ferme Courbet.
Infos pratiques :
- Ornans – 30,5 kms de Myon
- Musée Courbet : Tout public – +++ Pour les familles
- Ouvert toute l’année sauf le mardi (Oct.à mai LU : 14h/17h – ME>DI : 10h/12h + 14h/17h – Juin à septembre 10h/18h)
- Tarifs de 8 > 4euros — Billet entrée donne droit à tarif réduit dans d’autres mieux culturels du départements du Doubs. Entrée gratuite les premiers dimanches de chaque mois + divers évènement nationaux
- Flagey – 20,3 Kms de Myon
- Ferme Courbet
- Ouvert toute l’année sauf le mardi (Oct.à mars ME>VE : 13h/17h – SA>DI 13h/18h)
- Entrée libre et gratuite
Musée départemental Gustave Courbet, 1 Place Robert Fernier, 25290 Ornans
http://www.musee-courbet.fr
+33 (0)3 81 86 22 88Ferme Courbet – 28 Grande Rue, 25330 Flagey
http://www.musee-courbet.fr
+33 (0)3 81 53 03 60